La La Land, récit d'un rêve






Porté par Ryan Gosling et Emma Stone, Lalaland nous porte vers ce lieu imaginaire où les rêves deviennent réalité. C’est aussi une chronique passionnée sur les rencontres et autres rendez-vous manqués. Critique.


La La Land est peut être l'histoire d'un rêve.

Il commence par ce plan-séquence qui vous coupe le souffle, immense explosion colorée et dansante, quasi irréelle, étonnante reprise des canons de l’âge d’or de la comédie musicale.
La musique swingue. L’autoroute devient sexy. Chacun entre dans la danse et nous parle de ses rêves.
Et puis soudain, tout s’arrête et la réalité reprend ses droits, comme si rien de tout cela n’avait jamais existé.

La La Land, en nous racontant l’histoire d’amour de ses deux héros, campés par Ryan Gosling et Emma Stone, nous fait goûter, en creux, à l’ambivalence du fantasme hollywoodien dans ce qu’il a de plus exaltant, de plus vif, de plus brillant mais aussi, en faisant un pas de côté, dans ce qu’il a de plus amer, de plus froid et de plus décevant.

Clair-obscur

Car quand le rêve prend fin, Mia et Sebastian amoureux intemporels, soudain, s’éloignent, rattrapés par une réalité sans fard qui s’oppose trop brutalement aux décors en carton-pâte. Sous le vernis, la mélancolie pointe – peut-être a-t-elle a toujours été là- et c’est sans doute ce qui fait la beauté de ce film.

Cousu de réalisme, La La Land n’est pas seulement une comédie musicale. Bâti sur le contraste et l’illusion c’est un portrait d'une justesse touchante. Celui d'une histoire d'amour qui perd le fil d’abord. Celui, ensuite, d’une génération désabusée, fatiguée de se perdre dans les méandres pas toujours dorés de la machinerie hollywoodienne.

Oui, Lalaland est un magnifique rêve. On s’en réveille des étoiles plein les yeux et le cœur plein de ces regrets qui attristent les amoureux perdus et les artistes déchus. Oui, La La Land est l'histoire d'un de ces nombreux rêves qui ne deviennent pas toujours réalité.

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