Maïa Vidal, remède anti-morosité

novembre 15, 2011

Maïa Vidal, remède anti-morosité

Maïa Vidal les fait tous tomber comme des mouches. Avec une voix d'ange aux ailes froissées, elle chante un folk enchanteur et onirique qui a la fantaisie de l'Ailleurs. Elle signe un premier album lumineux et désuet qui nous réapprend à aimer l'accordéon. Un vrai remède anti crise qui nous fait oublier, le temps d'une mélodie, Babar, Astérix et autres chèvres de l'actu.

Elle a le nom d'un célèbre bouquin bien connu des médecins. De là à dire qu'elle est un remède à la morosité ambiante, il n'y a qu'un pas que l'on franchit allègrement.

(D)ETONNE

Dès le départ, l'artiste étonne. Par sa bio d'abord, en forme de mosaïque. Née aux USA de parents français et germano-nippon, elle vit à Barcelone et navigue entre Paris et New York. Artiste colorée et sans frontière, son parcours musical aussi est inhabituel. Après des premières amours punk, Maïa Vidal se lance à corps perdu dans le folk et sort un premier album radieux intitulé "God is my Bike". Aussi vrai que le comique est souvent le meilleur pour interpréter des rôles dramatiques, le punk déjanté semble lui toujours s'imposer comme le meilleur interprète folk. La faute à une sensibilité particulière? Peut être. La faute à des fêlures chuchotées ? Sûrement.

XYLOPHONE

A l'écoute de ce premier opus, on est étonnés de cette lumière, de cette fraîcheur qui jaillissent au détour de mélodies désuettes, qui vibrent au son de l'accordéon ou du xylophone. Maïa Vidal, en fan d'instruments pop pour le moins originaux, charme. Avec sa voix angélique mais puissante, elle créé cette une atmosphère de douceur qui impose le silence et pousse l'écouteur solitaire à la rêverie.

DERNIER TANGO

Comme un éventail, "Follow Me" la lyrique, côtoie l'obscure "Tango de la femme abandonnée". Tous les titres apportent ce petit plus sans jamais désharmoniser cet ensemble en forme de comptines désespérées. En song writeuse virtuose, elle nous invite à valser avec les mots comme dans "I'll say all night, Poetry" et nous cueille par surprise quand elle reprend du Brassens. Bref, que rajouter, sinon qu'on ne demande qu'à danser encore. Et encore.