James Vincent Mc Morrow, tant qu'il y aura du Folk

Certaines fois, sans crier gare, une voix vous emporte. Une voix obsédante empreinte de fêlures et d'espérances qui n'a pas besoin de crier pour se faire entendre. Cette voix, c'est celle de James Vincent Mc Morrow, virtuose folk irlandais qui livre de merveilleuses ballades. Découverte de son premier album qui a l'innocence de la beauté.


S'il fallait passer par la case de la comparaison, sans doute seraient cités Jeff Buckley, Bon Iver ou Damien Rice. Du lourd. James Vincent Mc Morrow, barbu irlandais à la voix d'ange encore peu connu en France (!!!) livre un premier album magistral qui élève le folk au rang de thérapie universelle (et je n'exagère même pas). 

RETENUE
Préalablement passé sous les auspices plus criards du hardcore, le jeune irlandais s'est attaché, au fil des titres de Early in the Morning, à faire passer un large éventail de sentiments sans jamais grossir le trait mais en étant toujours dans la retenue. C'est avec une voix majestueusement éraillée, presque éraflée mais apaisée qu'il entonne de merveilleuses balaldes folk comme Higher Love, If I had a Boat, This old dark machine ou We don't eat (liste non ehaustive). La simplicité des arrangements est étonante, déconcertante et brillante. Comme en témoigne sa reprise slowly et haut perchée de Somewhone Like You d'Adele, le dépouillement n'a jamais sonné aussi juste...

GRÂCE
En réduisant la musique à son strict essentiel et à son magistral minimum, James Vincent Mc Morrow évite les écueils de la folk commerciale pratiquée par des barbus barbants pour aboutir à un opus captivant et planant, un opus innocent et délicat qu'on pourrait presque croire touché par la grâce.

Mieux que les mots, écoutez. 
See Ya 
Xxx










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